On tient à connaître les gens que l’on reçoit ? Or, de toute éternité, nous avons en France des hôtes sur le compte desquels on savait très peu de choses, si ce n’est rien. Appelez-les Gypsies, Tziganes, Bohémiens, Romanichels, Gitanes . tous, issus de la même race, ne se soumette qu’à de bizarres lois qui leur sont propres. Selon les pays, les régions et les périodes, les noms donnés aux Gitans ont varié. Plutôt que d’enregistrer ces variétés, qui reflètent aussi des différences entre les familles vivant sur le Voyage, la tentation a toujours été de trouver un terme qui définirait de manière globale tous ces mondes variés.
Gens du voyage, Roms, une réalité méconnue.
Le statut de «gens du voyage» a été créé dans les années 1970 et concerne près de 400 000 personnes, à l’exception des Roms.
En France, on utilise indistinctement les termes «gens du voyages», «roms» ou «tsiganes» mais ils recouvrent pourtant des réalités différentes.
Alors, qui sont ces «gens du voyage» ?
Quelles obligations doivent-ils remplir ?
Quels sont leurs statuts ?
Marc Bordigoni est actuellement anthropologue à l’Institut d’ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative (IDEMEC, UMR 7307 CNRS – Aix-Marseille université) à la Maison méditerranéenne des sciences de l’Homme, Aix-en-Provence. Il est l’auteur de nombreux articles s’intéressant aux rapports entre les « Gitans » et le monde environnant, notamment sur le travail agricole, le pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, etc. Il est membre du Comité scientifique de la revue des Études tsiganes, de l’ADAM (Association des anthropologues de la Méditerranée) et de l’AFA (Association française des anthropologues).
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